27 – POULS STATIQUES CHINOIS ANCESTRAUX

 

Tout bon acupuncteur connaît l’emplacement des 12 ou 14 pouls statiques d’organes que les Chinois anciens ont décrits. La tonicité artérielle de chacun rend compte de celle de l’organe impliqué.

La Pulsologie, qui étudie le pouls dynamique, ne nous a pas encore permis d’éclaircir leur origine.

Sur la radiale gauche se trouvent de haut en bas : Vessie / Rein, Vésicule / Foie, Intestin grêle / Cœur. Sur la radiale droite, de haut en bas : Triple réchauffeur / Maître du cœur (vaisseaux, sexualité), Estomac / Rate-Pancréas, Colon / Poumon. Globalement, les organes creux s’expriment en surface, les organes pleins en profondeur.

Le pouls dynamique que P. Nogier a dû « réinventer » brille, lui, par son absence dans tous les textes anciens. Pourquoi ? L’acupuncture était, il y a 3000 ans l’apanage des érudits Mandarins. Une très bonne mémoire n’octroie pas une acuité tactile foncière, innée. A contrario, une bonne sensibilité tactile, que les familiers du pouls dynamique possèdent, ne les conduisent pas à être de bons enseignants ni de bons théoriciens. On retrouve ici la fracture classique qui sépare souvent les enseignants théoriciens des chercheurs ouverts. Elle perdure.

Comment ont été établis ces pouls statiques ? Nous l’ignorons toujours.

Hypothèse : les pouls statiques chinois auraient été établis à la suite d’expériences de stimulations directes sur les organes de condamnés à mort avant leur exécution… 

Mais pourquoi les pouls de la vessie ou de la vésicule, qui ne sont que des réservoirs, ont-ils une telle importance ? Pourquoi leurs méridiens sont-ils si longs ? Mystère.