41CIRCULATION DE L’ÉNERGIE LE LONG DES MÉRIDIENS
41 – Mots-clés : circulation de l’énergie sur Méridiens ,
Les traités d’acuponcture classiques sont formels : l’énergie circule le long du méridien, en sens unique, depuis son origine jusqu’à son extrémité, l’origine se trouvant du côté du point N°1. Le méridien du « gros intestin », par exemple, commence près de l’angle interne de l’ongle du pouce (GI 1) et finit près de l’aile du nez (GI 19). Comment les anciens Chinois ont-ils pu mettre en évidence un tel phénomène ?
Deux observations pulsologiques permettent d’évoquer cette circulation.
La première repose sur l’analyse du point classique (orthogonal) acupunctural. La pointe d’une aiguille bimétallique est disposée en surplomb au-dessus du point. On constate alors qu’il existe un angle, une direction, une orientation unique de l’aiguille telle que le pouls se met en ondulations maximales ; dans la direction opposée, le pouls est silencieux. La poncture doit alors se faire, selon les Chinois, dans le sens des oscillations maximales.
Il s’avère que l’orientation de l’aiguille est parallèle au sens du méridien : soit dans le même sens, soit à contresens. De cette double possibilité les Chinois en ont tiré cette conséquence : si l’aiguille va dans le sens du méridien, c’est qu’elle pousse l’énergie stagnante, qu’elle favorise la circulation ; si l’aiguille est à contresens, elle doit freiner un excès de flux énergétique.
La seconde observation est la suivante : dans certains cas, après marquage au crayon dermographique d’un point acupunctural, puis re marquage 30 secondes après, nous avons constaté que ce point se déplaçait en amont ou en aval du méridien (étude faite sur le Jenn Mo, méridien se confondant avec la ligne médiane antérieure du corps). A y regarder de plus près, on note que le point glisse doucement le long de la Ligne Médiane : N’est-ce pas la preuve de cette circulation ?
Commentaires :
Cet angle très incliné, parallèle au méridien, de l’aiguille au-dessus du point ne se retrouve que pour les points orthogonaux décelés avec le T Or-Ag ou l’aiguille bimétallique.
Pour tous les autres détecteurs, dont les stylos spécifiques des Biochamps, il n’y a pas d’angulation favorable : seule la position orthogonale à la peau résonne bien.
Le « glissement du point » le long d’un méridien contredit la notion de point d’acuponcture dont l’immobilité cutanée est une notion fondamentale. Dans tous les cas où ce glissement est manifeste, une oscillation lente due à une incohérence du champ ambiant (mauvaise protection du champ d’examen) est retrouvée.
Ce déséquilibre peut être reproduit. Si vous placez 2 aimants en U, sur les étagères de droite et de gauche, dont les branches sont orientées obliquement vers la table d’examen. Nous retrouvons alors non seulement ces phénomènes de glissement, mais plus généralement des oscillations lentes, signe majeur d’une pollution magnétique du champ ambiant. Ceci interdit toute poursuite de l’examen du pouls. Le glissement du point le long d’un méridien correspond à une faute technique ; la circulation de l’énergie reflète donc une erreur d’interprétation.
Si nous nous référons au chapitre traitant des méridiens, nous avons vu que ceux-ci ne sont que des affichages, des images projetées sur la peau de tissus plus ou moins spécifiques. Jamais un méridien n’est apparu spontanément sur la peau à la différence du point acupunctural. Les méridiens chinois restent, actuellement, des entités affichées, permettant d’offrir un repérage topologique dans l’espace cutané et d’affecter peut-être une signification aux points acupuncturaux si abstraits. Mais ils n’intègrent pas les « points hors méridiens ».
A ce jour, aucune expérience pulsologique n’est venue justifier l’idée de « circulation de l’énergie le long de méridiens ». Seule conjecture : ces méridiens seraient des projections vectorisées des tissus organiques.